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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 17:58

Il est évident que les activités de base de l'industrie du tabac sont en contradiction avec la responsabilité sociale des entreprises (RSE), mais les compagnies de tabac continuent à utiliser les normes internationales de RSE à signaler leurs activités et accroître leurs profils publics, estime un nouveau rapport.

Il ya dix ans, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié un rapport, l'industrie du tabac et la responsabilité d'entreprise: une contradiction inhérente, documentant comment l'industrie du tabac utilise les discours RSE pour dissimuler beaucoup de ses pratiques irresponsables.

Social irresponsabilité :

Depuis les compagnies de tabac alors transnationales, telles que Philip Morris International, British American Tobacco et Japan Tobacco, ont accru leurs activités de RSE, dit le rapport, intitulé entreprise irresponsabilité sociale, par l'Asie du Sud-Est Tobacco Control Alliance (SEATCA).

Le rapport révèle comment, à améliorer leurs profils publics, les compagnies de tabac s'associent également avec les normes internationales, comme la Global Reporting Initiative (GRI), l'Organisation internationale de normalisation (ISO), le Pacte mondial de l'ONU et la norme ISO 26000: 2010 Lignes directrices sur la responsabilité sociale, la norme la plus complète concernant la responsabilité sociétale.

Entreprendre une analyse fondée sur les attentes de la norme ISO 26000 de 7 principes et 7 matières de base, SEATCA constaté que les pratiques de l'industrie du tabac ont manqué à la quasi-totalité d'entre eux. Par conséquent, elle conclut, l'industrie ne peut pas être considérée comme socialement responsable.

Le rapport de SEATCA recommande que:

 

• Les pays établissent leurs propres témoignages sur les rapports de RSE de l'industrie du tabac à l'aide de normes ISO et la GRI avant qu'ils ne soient utilisés pour influencer les politiques de contrôle du tabac; 
• La preuve dans son rapport devrait être utilisée pour exposer les tactiques de l'industrie du tabac et de collaborer avec les organismes nationaux de normalisation qui souscrivent aux normes ISO; 
•L’ interdiction de l'industrie du tabac de mener et de participer à la RSE cas de la communication en particulier ceux liés à la publicité, la promotion et le parrainage ainsi que des dons ou subventions octroyés... 
• L’interdiction des activités de RSE liés à l'industrie du tabac, conformément aux recommandations des directives aux articles 5.3 et 13 de la Convention cadre de l'OMS pour la lutte antitabac (CCLAT); et 
• L'ISO et la GRI devrait appliquer un moratoire sur l'industrie du tabac en utilisant leurs noms dans les rapports de l'industrie en matière de RSE et de la durabilité.

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 17:38

Un rapport publié par Action pour une enfance sans tabac (CTFK), intitulé Designed for Addiction [une dépendance calculée], décrit comment les fabricants de tabac ont manipulé le contenu et la conception des cigarettes au cours des 50 dernières années pour contrôler la délivrance de nicotine, diminuer l’âpreté de la fumée de tabac et augmenter l’attractivité des cigarettes auprès des nouveaux consommateurs. En raison de toutes ces modifications, les cigarettes sont aujourd'hui beaucoup plus mortelles qu'il y a 50 ans. De plus, les nouveaux fumeurs, notamment les jeunes, deviennent en restent dépendants plus facilement. 

Les principaux résultats :

§  C’est en toute connaissance de cause que les fabricants de tabac ont rendu les cigarettes plus dépendogènes, en ajoutant des composés d’ammoniac et des sucres pour que la nicotine atteigne plus rapidement le cerveau, ce qui en augmente les effets. Ils ont aussi contrôlé délibérément et précisément la quantité de nicotine délivrée par chaque cigarette de manière à assurer que les fumeurs deviennent dépendants et qu’ils le restent.

§  Dans le but précis d’augmenter l’attractivité des cigarettes, les fabricants de tabac y ont ajouté des arômes, dont le menthol, et d’autres composés afin que la fumée du tabac soit plus douce, moins irritante, et ainsi plus agréable à fumer, notamment pour les novices.

§  Les fabricants de tabac ont rendu les cigarettes plus mortelles en modifiant leur conception. L’ajout d’orifices de ventilation dans les filtres, par exemple, a incité les fumeurs à inhaler plus vigoureusement. Les toxines cancérogènes pénètrent ainsi plus profondément dans les poumons, augmentant par là même le risque de développer certains types de cancer de poumon. Ils ont présenté ces cigarettes dites « légères » comme étant moins dangereuses en sachant pertinemment qu’elles n’offraient aucun bénéfice réel pour la santé des consommateurs.

Les messages forts

§  L’industrie du tabac fabrique aujourd’hui des cigarettes plus dépendogènes et mortelles que jamais.

§  Les modifications réalisées dans la conception et les ingrédients des cigarettes aux cours des dernières décennies les ont rendues plus attrayantes pour les non-fumeurs, et notamment les jeunes.

§  Ne vous laissez pas duper par l’industrie du tabac. Pendant plus de 40 ans, les fabricants ont nié le caractère dépendogène du tabagisme. Dans le même temps, ils augmentaient le pouvoir addictif des cigarettes en modifiant la conception des produits et s’évertuaient à cacher l’important corpus de recherches internes aux autorités de santé publique du monde entier.  

 

 

Citation complète : Designed for Addiction: How the Tobacco Industry Has Made Cigarettes More Addictive, More Attractive to Kids and Even More Deadly Washington, D.C: Campaign for Tobacco-Free Kids; 2014.

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20 juillet 2014 7 20 /07 /juillet /2014 13:17

Un tribunal de Floride a ordonné au cigarettier américain RJ Reynolds Tobacco Company de verser une indemnisation de 23,6 milliards de dollars à la veuve d'un fumeur décédé d'un cancer du poumon, a annoncé son avocat. Le verdict, considéré comme l'un des plus importants pour un seul plaignant dans l'histoire de la Floride, est assorti de dommages et intérêts d'un montant de 16 millions de dollars à verser à la succession du défunt, Michael Johnson Sr.

Au cours du procès de quatre semaines, les avocats de la veuve, Cynthia Robinson, ont fait valoir que RJ Reynolds n'avait pas fait le nécessaire pour informer les consommateurs des dangers du tabac, une négligence qui aurait permis à Michael Johnson de contracter un cancer du poumon.

«Nous espérons que ce verdict enverra un message»

Ils ont avancé que le défunt était devenu «accroc» à la cigarette et avait échoué dans ses multiples tentatives d'arrêter de fumer. Le jury du comté d'Escambia a rendu son verdict après quelque 15 heures de délibération. «RJ Reynolds a pris un risque calculé de fabriquer des cigarettes et de les vendre à des consommateurs sans les informer convenablement des risques», a affirmé Willie Gary, l'un des avocats de Cynthia Robinson, dans un communiqué.

«Nous espérons que ce verdict enverra à RJ Reynolds et aux autres grands cigarettiers un message qui les obligera à arrêter de mettre en danger la vie de personnes innocentes», a déclaré l'avocat. RJ Reynolds va faire appel de cet décision.

AFP

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15 juillet 2014 2 15 /07 /juillet /2014 20:39

Un nouvel aide-mémoire de la série sur le tabagisme Tobacco Use Knowledge Summaries de l’Organisation mondiale de la Santé identifie le tabagisme comme un facteur de risque de démence et de troubles associés à la démence tels que la maladie d’Alzheimer. Environ 7,7 millions de nouveaux cas de démence sont identifiés chaque année et près de 36 millions d’adultes dans le monde vivent avec cette affection. À l’instar d’autres maladies non transmissibles, la démence fait peser une lourde charge sanitaire et socio-économique sur les individus, les familles et les communautés.

 Les principaux résultats

·  Le tabagisme est un facteur de risque de démence et de maladie d’Alzheimer. D’après les estimations, 14 % des cas de maladie d’Alzheimer dans le monde seraient imputables au tabagisme.

·  L’exposition à la fumée secondaire pourrait également augmenter le risque de démence.

·  L’arrêt du tabac pourrait réduire le risque de démence et de maladie d’Alzheimer.

Les messages forts

·  Étant donné qu’il n’existe pas aujourd’hui de traitement de la démence, il est essentiel d’en réduire la charge en ciblant les facteurs de risque susceptibles de diminuer l’apparition ou l’installation de la maladie.

·  Encourager les fumeurs à arrêter le tabac devrait constituer une priorité majeure en matière de prévention de la démence et de la maladie d’Alzheimer. 

·  Afin de réduire la charge de la démence, les gouvernements devraient mettre en œuvre et appliquer activement les politiques définies par la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac visant à encourager les fumeurs à arrêter le tabac et à empêcher les jeunes de commencer à fumer.

Citation complète : McKenzie J, Bhatti L, d’Espaignet ET. Tobacco knowledge summaries: Tobacco use and dementia. WHO, Geneva; 2014.

L’aide-mémoire [en anglais uniquement] est disponible à l’adresse suivante : http://www.who.int/tobacco/publications/mental_health/dementia_tks_14_1/en/

Autres ressources : pour accéder à des ressources supplémentaires sur les politiques antitabac, et notamment sur les lois d’interdiction de fumer, [en anglais, arabe, chinois, espagnol, français, portugais et russe], consultez la page : http://global.tobaccofreekids.org/en/solutions/international_issues/smoke_free_laws/.

L’OMS est l’autorité directrice et coordonatrice, dans le domaine de la santé, des travaux ayant un caractère international au sein du système des Nations Unies.  

Pour toute question concernant cette ressource ou la façon dont vous pouvez l’utiliser dans le cadre de vos efforts de lutte antitabac, n’hésitez pas à adresser un courriel à : globalresearch@tobaccofreekids.org

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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 19:03

Le ROCTACI qui est le Réseau des ONG Actives pour le Contrôle du Tabac en Côte d’Ivoire regroupe en son sein une dizaine d’ONG. Il est le seul Réseau existant dans la lutte antitabac en Côte d’Ivoire. Véritable relais et maillon incontournable dans la lutte.

Grâce à cette union et aux actions concertées et mieux coordonnées, la lutte prend une autre dimension.

Ce réseau, depuis sa création  a mené plusieurs activités  dans la lutte anti-tabac grâce à l’apport financier et matériel des partenaires extérieurs que nous tenons à remercier ici.

La déclaration que nous faisons ce jour vise trois objectifs à savoir :

Présenter de façon succincte les avancées de la lutte antitabac en Côte d’Ivoire ;

 Identifier les défis ou difficultés  qui restent à régler ;

Faire des recommandations aux décideurs pour une lutte mieux concertée, intégrée et efficace.

 

Présentation des avancées de la lutte antitabac en côte d’Ivoire.

Le ROCTACI remercie l’Etat de Côte d’Ivoire, le Président de la République, le Gouvernement et particulièrement le Ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida pour tout le travail fait pour améliorer la Santé des Ivoiriens.

De façon spécifique, ces efforts dans le cadre de la lutte anti-tabac ont abouti à :

La ratification de la Convention Cadre de la Lutte Antitabac (CCLAT) de l’OMS ;

La prise du décret n°2012-980 du 10 octobre 2012 portant interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun ;

La mise en  place du PNLTA qui est le Programme National de Lutte contre le Tabagisme, Alcoolisme, Toxicomanie et autres addictions, pour assurer la coordination des activités de lutte antitabac ;

La mise en place d’un fonds de lutte anti tabac.

Quoique toutes ces avancées notables soient de nature à favoriser un cadre de travail sain et une réelle collaboration entre les différentes structures impliquées dans la lutte, plusieurs efforts restent à faire pour consolider et démultiplier les acquis.

Les défis qui restent à relever

Nous avons identifié les défis qui nous restent à surmonter pour rendre plus opérationnelle et efficace la lutte antitabac en Côte d’Ivoire. Ce sont :

L’inexistence d’une loi  nationale antitabac pour régler de façon durable l’absence de cadre législatif de lutte antitabac conforme à la Convention Cadre de l’OMS de Lutte anti tabac(CCLAT).

L’absence d’un arrêté ou des arrêtés d’application pour rendre plus opérationnel le décret n° 2012-980 du  10 octobre 2012 portant interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun.

Le non ratification du protocole sur le commerce illicite par la Côte d’Ivoire.

La faible implication et franche des ONG regroupées au sein du ROCTACI dans toute la politique de mise en œuvre de la lutte antitabac en Côte d’Ivoire.

L’absence d’une subvention mise à la disposition des ONG membres du ROCTACI pour leurs activités de lutte antitabac pris sur le fonds de lutte antitabac.

L’ingérence des firmes de tabac dans la politique de lutte antitabac en Côte d’Ivoire.

Les recommandations

Eu égard aux défis que nous devons relever le ROCTACI fait les propositions suivantes :

L’interdiction de la responsabilité sociale des firmes de tabac en Côte d’Ivoire.

L’ingérence des firmes de tabac doit être dénoncée et considérée comme un acte de corruption et puni par la loi.

Le Ministère de l’économie et des finances doit exiger le rapport d’activités des firmes de tabac en Côte d’Ivoire chaque trimestre.

Les rencontres entre les autorités administratives et les firmes de tabac doivent faire preuve de transparence.

La lutte contre le tabac doit être multisectorielle.

L’implication réelle des ONG et des médias dans la lutte antitabac.

L’Etat doit financer les ONG de lutte contre le tabac notamment  membre du ROCTACI comme l’a recommandé la CCLAT.

 Je vous remercie !

 Pour le ROCTACI, le Président TALL Lacina 

 

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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 17:36

Entre 2005 et 2012, l’Uruguay a instauré une série de politiques antitabac fortes. En 2012, le gouvernement avait interdit la quasi-totalité de la publicité en faveur des produits du tabac, de la promotion et du parrainage des produits du tabac, adopté des interdictions de fumer dans tous les lieux publics et lieux de travail intérieurs clos, exigé l’apposition d’étiquettes de mise en garde illustrées couvrant 80 % des faces avant et arrière des paquets, utilisées tour à tour. Il n’autorisait qu’une seule présentation de paquet de cigarettes par marque et avait imposé l’obligation, pour les professionnels de santé, de prendre en charge la dépendance à la nicotine. À cela s’ajoutait une augmentation modérée des taxes sur le tabac. Ces mesures se sont traduites par un recul significatif des taux de tabagisme à l’échelle nationale.

Une nouvelle étude publiée par l’U.S. National Bureau of Economic Research (bureau national de recherche économique des États-Unis) a montré que les politiques nationales de lutte antitabac mises en œuvre en Uruguay ont conduit à une augmentation significative de la probabilité pour une femme enceinte d’arrêter le tabac avant le troisième trimestre de grossesse, d’une part, et à une amélioration de la santé néonatale, d’autre part. L’étude a analysé les données d’un registre national répertoriant toutes les grossesses en Uruguay de 2007 à 2012.

Principaux résultats :

· Entre 2007 et 2012, la proportion de fumeuses enceintes ayant arrêté le tabac avant leur troisième trimestre de grossesse a considérablement augmenté, passant de 15 % à 42 %.

· L’arrêt du tabac avant le troisième trimestre de grossesse s’est traduit par une augmentation du poids de naissance de 163 grammes, d’après les estimations.

Les messages forts :

· Les politiques globales de lutte antitabac aident les femmes enceintes à arrêter de fumer.

· Les politiques globales de lutte antitabac améliorent la santé des nouveau-nés en encourageant les femmes enceintes à arrêter de fumer.

Cette étude [en anglais] est disponible à l’adresse suivante : http://www.nber.org/papers/w19878.pdf?new_window=1

Cette étude [en espagnol] est disponible à l’adresse suivante : http://www.fcs.edu.uy/archivos/0114.pdf

Citation complète : Harris JE, Balsa AI, Triunfo P.  Tobacco Control Campaign in Uruguay: Impact on Smoking Cessation During Pregnancy and Birth Weight. Cambridge, MA: National Bureau of Economic Research (NBER); January 2014.

Le National Bureau of Economic Research (bureau national de recherche économique) est une organisation de recherche privée, à but non lucratif et non partisane, basée aux États-Unis, et œuvrant à promouvoir une meilleure compréhension du fonctionnement de l'économie en diffusant des études économiques non biaisées à l’attention des décideurs politiques, des professionnels du monde des affaires et de la communauté universitaire.

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24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 16:29

Si l'épidémie de tabagisme n'est pas endiguée en Afrique, une lourde charge financière pèsera sur les systèmes de santé, aggravant ainsi davantage les fortes pressions que ces derniers subissent déjà aujourd’hui.

 

Un nouveau rapport de l'American Cancer Society1 tire la sonnette d'alarme : si aucune mesure n'est prise, l'Afrique est vouée à devenir le « futur épicentre de l'épidémie de tabagisme ». Ce rapport indique que les taux de tabagisme actuels vont augmenter avec la croissance économique et démographique des pays africains et conclut qu'il est nécessaire de mettre en œuvre immédiatement des actions de lutte antitabac efficaces destinées à prévenir et réduire le tabagisme sur l'ensemble du continent africain.

 

Les principaux résultats

Si les gouvernements africains ne font rien pour inverser la tendance, le nombre de fumeurs en Afrique devrait passer de 77 millions aujourd'hui à 572 millions d'ici à 2100.

Si aucune mesure n'est prise pour prévenir le tabagisme, l'Afrique devrait compter 26 % des fumeurs mondiaux d'ici à 2060.

La mise en œuvre de politiques antitabac éprouvées pourrait empêcher 139 millions de décès prématurés dans la région d'ici à 2100.

Les messages forts

Les nations africaines doivent agir maintenant afin de prévenir le tabagisme et d’empêcher l'épidémie de tabagisme de prendre racine sur tout le continent.

La taxation des produits du tabac, qui entraîne une majoration des prix, est l'une des politiques antitabac les plus efficaces.

Si l'épidémie de tabagisme n'est pas endiguée en Afrique, une lourde charge financière pèsera sur les systèmes de santé, aggravant ainsi davantage les fortes pressions que ces derniers subissent déjà aujourd’hui.

Une population africaine en meilleure santé permettra de garantir un développement économique continu dans la région.

 

Citation complète : EvanBlecher&Hana Ross. Tobacco Use in Africa: Tobacco Control through Prevention.American Cancer Society, 2013. (Article complet en anglais au format PDF

 

Autres ressources : pour plus d'informations sur les ravages du tabagisme au niveau mondial, consultez le site de Campaign for Tobacco-Free Kids (CTFK). Pour toute question concernant cette étude, les ressources ou la façon dont vous pouvez les utiliser dans le cadre de vos efforts de lutte antitabac, n’hésitez pas à contacter research@tobaccofreecenter.org.

1 L'American Cancer Society (ACS) est une organisation non gouvernementale présente dans plus de 20 pays. Sa mission vise à prévenir le cancer et aider les victimes du cancer, mener des recherches destinées à trouver des traitements contre le cancer et lutter contre ce fléau en soutenant les lois de lutte contre le cancer et en ralliant les gens du monde entier à cette cause.

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 20:52

Nous, organisations de la société civile engagées dans le contrôle du tabac réunies au sein du Réseau des ONG Actives pour le Contrôle du Tabac en Côte d’Ivoire (ROCTA-CI), protestons contre l’ingérence de l’industrie du tabac et ses activités de responsabilité sociale en Côte d’Ivoire, d’une part et à la couverture des événements de cette industrie par la presse gouvernementale qui n’est qu’une autre forme de publicité.

Dans sa parution N° 14256 du 04 juin 2012, le quotidien Fraternité Matin a consacré dans la rubrique Développement communautaire un article à l’octroi d’un don d’une firme de tabac de 40 millions à des organisations de la société civile.

De plus en plus, nous constatons que les firmes de tabac offrent des cadeaux ou même du matériel information aux cabinets ministériels.

Loin d’actes de bienfaisance, ces dons ne sont qu’un achat de conscience et une stratégie de sponsoring et de publicité du donateur.

En effet, l’industrie du tabac s’est rendue à l’évidence que l’Etat de Côte d’Ivoire est résolument engagé dans la lutte antitabac. Les signaux forts remarquables s’apprécient par les actions déjà posées, notamment :

-          La validation d’Avant projet de loi anti tabac en mai 2012,

-          La signature d’un Décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun.

Au grand dam des manigances des firmes de tabac, la Côte d’Ivoire avait enfoncé le clou en ratifiant la Convention Cadre de l’Organisation Mondiale de la Santé pour la Lutte Anti Tabac (CCLAT) à la date du 28 janvier 2010.

Sachant que les Organisations de la société civile sont le substrat et le support diffus de la lutte contre la tabagisme, les tabac-producteurs veulent influencer ce processus et contre-attaquent. C’est ce qui justifie le déroulement de leurs stratégies désormais désuètes de pratiques de responsabilité sociale. Sauf que cette fois-ci la cible n’est plus seulement la jeunesse, mais les relais du gouvernement dans cette lutte que sont les ONG.

L’intention des firmes de tabac est d’ores et déjà mise à nu. A cet effet, nous demandons à nos collègues de la société civile de ne point s’ériger en bras séculier des créateurs d’ennuis à la santé des ivoiriens et des habitants de Côte d’Ivoire. Notre sacerdoce a été et demeure le mieux-être des populations et nous le défendons à tous les niveaux à tous les prix.

Par ailleurs, nous voulons hic et nunc interpeller les organes de presse de se faire promoteur et vulgarisateur de messages et d’informations vitaux pour la population et de se garder de couvrir de tels événements.

Nous demandons au Gouvernement ivoirien d’interdire la responsabilité sociale des firmes de tabac et de la prescrire comme un acte de corruption.

Enfin, nous mettons en garde l’industrie du tabac et ses acolytes des actes de distraction tenant à éloigner l’Etat de ses objectifs de développement durable.

Nous terminons en rappelant à tous que la société civile n’est point une tribune mercantile ou lucrative mais plutôt de défense des droits fondamentaux des populations où figurent en bonne place le droit de chaque citoyen à la santé, à un environnement sain et au respect de sa dignité.

Nous invitons tous à la vigilance et à dénoncer de tels actes en Côte d’Ivoire.

 

Pour le Réseau des ONG Actives pour le Contrôle du Tabac en Côte d’Ivoire(ROCTA-CI).

Le Président, Emails : rocta_ci@yahoo.fr  ou clucod_ci@yahoo.fr

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9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 16:08

Ce décret renferme quatre grands groupes d’articles :

      Articles 1 à 6:déterminent les lieux publics et les transports en commun où il est interdit de fumer.

      Articles 7 :donne la possibilité d’aménager un espace fumeur soumis à autorisation conjointe des Ministères en charge de la Santé et de la sécurité.

      Article 8 :oblige les responsables à apposer des signalisations.

      Articles 9 à 11:prévoient des contraventions (15 à 100 000 FCFA pour les  fumeurs et 50 à 250 000 FCFA pour les propriétaires).

 

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 10:40

 

Communiqué de presse

 

Pour obtenir de plus amples informations, n’hésitez pas à contacter l’ONG CLUCOD aux coordonnées suivantes :

téléphone : +225 05 86 22 46, courriel : clucod_ci@yahoo.fr

 

Les géants du tabac intensifient leurs attaques contre la santé publique au plan mondial

Lors de la Journée mondiale sans tabac, les gouvernements doivent prendre position, ensemble, pour défendre la santé publique.

 

GENÈVE, le 31 mai - L’industrie mondiale du tabac intensifie sa guerre contre la santé publique, au-delà des tribunaux nationaux en entrant dans l'arène internationale. Les gouvernements doivent comprendre ces nouvelles menaces et faire front ensemble pour défendre leur souveraineté et la santé publique.

 

Les géants du tabac Philip Morris International (PMI) et British American Tobacco (BAT) offrent leur assistance juridique à deux pays, l’Ukraine et le Honduras, qui ont récemment déposé plainte auprès de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) contre la nouvelle loi australienne interdisant les logos et autres mentions de marques sur les emballages des produits du tabac.

 

Philip Morris Asia a également porté plainte contre l’Australie, alléguant que la loi viole un accord d'investissement conclu avec Hong Kong, tandis que PMI et BAT, rejointes par Japan Tobacco International et Imperial Tobacco, ont présenté un recours contre cette même loi devant la cour suprême d’Australie.

 

Ces attaques contre le conditionnement neutre font suite à d’autres campagnes menées récemment par l’industrie contre l’Uruguay, la Norvège, le Royaume-Uni et les États-Unis. Au niveau international, de plus en plus de gouvernements se voient contraints de défendre les mesures de lutte antitabac strictes qu'ils instaurent en conformité avec un traité mondial de santé, la Convention-cadre de l'Organisation mondiale de la Santé pour la lutte antitabac (CCLAT).

 

La CCLAT définit des étapes spécifiques que les gouvernements doivent suivre pour lutter contre le tabagisme, notamment les suivantes :

 

             l'adoption de mesures fiscales et financières afin de diminuer le tabagisme ;

             l’interdiction de toute publicité en faveur du tabac, de toute promotion et de tout parrainage ;

             la création d'espaces publics et de lieux de travail sans fumée ;

             l'ajout de grandes mises en garde sanitaires sur les emballages des produits du tabac ;

             la lutte contre le commerce illicite de produits du tabac.

 

Alors que l’industrie accélère son offensive, l’OMS a fait de l’interférence de l’industrie du tabac le thème de la Journée mondiale sans tabac, le 31 mai.

 

 

 

« À mesure que la lutte antitabac gagne du terrain, l’industrie continue à ajuster ses tactiques de riposte en vue d’atteindre son but ultime : ferrer une future génération de fumeurs », affirme Laurent Huber, directeur de l'Alliance pour la Convention-cadre (FCA), qui représente plus de 350 organisations de plus de 100 pays dont la Côte d’Ivoire. « Après avoir attaqué les politiques de santé publique près des tribunaux nationaux et via les accords bilatéraux, elle incite désormais les gouvernements à faire le sale travail à sa place auprès de l’Organisation mondiale du Commerce », ajoute-t-il.

 

Alors qu’elle élargit ses attaques à l'échelle internationale, l'industrie du tabac n'en continue pas moins d'interférer dans l'élaboration des politiques au niveau national. D’après le rapport indépendant Tobacco Watch 2011 de la FCA : « L’industrie du tabac était active dans plusieurs programmes afin d’influer sur la politique de santé publique. La présence d’anciens responsables de l’industrie du tabac au sein de ministères de la santé ou en tant que consultants officiels auprès des gouvernements est particulièrement préoccupante. »

 

Voici quelques autres exemples d’interférence de l’industrie :

 

  • Aux Îles Salomon, en réponse aux dispositions gouvernementales de la nouvelle loi de lutte antitabac, l'industrie a présenté sa propre version du texte de loi et menacé d'engager des poursuites si cette version n'était pas adoptée.

 

  • En Namibie, British American Tobacco (BAT) a également menacé d’engager des poursuites en réaction à la proposition du gouvernement de modifier sa loi relative au contrôle des produits du tabac. Une fois révisées, les mesures incluraient des étiquettes de mise en garde graphiques couvrant 60 % des paquets de tabac.

 

  • Aux Philippines, l’industrie intervient à divers niveaux pour contrecarrer la lutte antitabac. Elle y a ainsi engagé plusieurs procès, a obtenu un siège au comité inter-agences du gouvernement pour le tabac (IATC) et a imposé ses représentants dans les délégations gouvernementales envoyées aux réunions de la Conférence des Parties à la CCLAT (COP).

 

  • En Côte d’Ivoire, plus d’une fois, l’industrie du tabac a voulu avoir le draft de l’avant projet de loi nationale antitabac en vue d’élaborer des stratégies de contre attaque.

 

Les gouvernements et la société civile résistent néanmoins à cette campagne à l’encontre de la santé publique mondiale. Les 174 Parties à la CCLAT ont récemment déclaré que, pour contrer les attaques de l’industrie, « les Parties à la Convention sont résolues à donner la priorité à leur droit de protéger la santé publique, étant données les conséquences sanitaires, sociales, économiques et environnementales dévastatrices au plan mondial de la consommation de tabac et de l’exposition à la fumée du tabac ».

 

Les 174 Parties à la CCLAT représentent près de 90 % de la population mondiale. Elles tiendront leur Conférence des Parties biannuelle à Séoul au mois de novembre.

 

« Il est essentiel d’adopter une position commune unique comme celle-ci contre les tactiques de l'industrie du tabac », ajoute M. Huber. « Cela garantira que les gouvernements ne se laissent pas intimider et qu'ils ne retardent pas la mise en œuvre des mesures de lutte antitabac prévues par la CCLAT. »

 

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